Les photos ici Le site de l’épreuve ici
Le récit d’Anne Sophie:
L’histoire débute en mai 2018, date à laquelle Olivier et Philippe ont la bonne et merveilleuse idée de s’inscrire à la Saintélyon ou plutôt Saintexpress 46 km et non 44 km comme annoncé par les organisateurs.
N’aimant pas s’embarquer seuls dans une « galère » ils m’entraînent, puis un pote, un autre, leurs fils, le mien… on se retrouve à 7 compères.
On arrive juste avant le départ et à 23h10 nous voilà en route pour « l’ENFER »
Au deuxième km une longue file indienne lampes frontales monte au pas dans la première réjouissance , elle passe facile . Nous sommes tellement nombreux dans les premiers km qu’il est difficile de trouver un rythme surtout que les vraies difficultés sont d’une dureté incroyable… une ascension interminable de 750 m à plus de 20%… je vous laisse imaginer, le terrain est déjà gras et la pluie a eu la délicate idée de s’inviter à la fête après 1h30 de course et là le Dur commence. On enchaine les montées (très montantes) et les descentes (très descendantes) le terrain est un champ de flaques, boue, cailloux, un régal.
Le groupe se scinde un peu, les jeunes ont des jambes que la vétéran 2 que je suis n’a jamais eu, s’ils m’attendent c’est un coup à attraper la mort et sur un trail ça fait mauvais genre.
Entre le 26eme et le 32eme Clément (le fils d’olivier), Pierre et moi restons ensemble, notre rythme est bon et on se motive. JB est devant Christophe est peu trop loin derrière pour qu’on l’attende.
On se retrouve régulièrement au 2 derniers ravitaillements, c’est sur ce dernier ravito qu’Olivier se joint à moi pour faire les 12 derniers km.
On pensait la partie gagnée mais c’est sans compter sur la « cruauté » des organisateurs.
De nouvelles côtes, certes moins longues (350m entre 20 et 30% ) mais les jambes (surtout les miennes) font mal, les cuisses sont tendues, mais le moral n’a jamais failli.
On enchaine montées, descentes, on est doublé par les premiers de la Saintélyon (81km ) et partis 30 minutes après notre départ.
Impressionnant de les voir, ils volent…
Panneau des 5 derniers, ça va être roulant me dis-je… mais non sinon ce n’est toujours pas drôle, faut en chier jusqu’au bout
Alors trempés, fatigués et plein de boue on continue avec une petite virée dans un parc (qui monte) et pour quitter ledit parc une longue descente par une série de 4 escaliers du style de ceux de Montmartre (un avant goût d’un lendemain de course )
Puis on remonte par un autre escalier, puis un pont en plein vent et au bout le panneau 1km
J’essaie d’accélérer mais pas facile.
Je rentre dans la halle Tony Garnier 18 minutes après mon fils,et à l’issue de 7h15 d’effort, épuisée, ravie que lui, moi et mes compagnons de galère soyons tous finishers
Clément termine le premier, puis Jb, arrive ensuite Pierre, moi et enfin Christophe
Sans vous mentir c’est extrêmement difficile comme course
Merci de vos sms, Facebook, de vos encouragements.
Merci aux fidèles Koala
Merci à ma cousine pour son merveilleux accueil
Aux jeunes qui m’ont soutenus
À Olivier pour les derniers km et l’organisation
À Philippe qui est resté avec Pierre pour les 12 derniers
A mes test prop 100 jambes de bois
Au baume du Tigre
A la Saint Yorre
Aux monts lyonnais bien costauds …
Pour tout ça merci, vous n’êtes pas prêts de me revoir
5 Commentaires
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GRAND BRAVO à nos deux FINISHERS.A la lecture du compte rendu c’était pas qu’une partie de plaisir,d’ou la fierté d’aller au bout. Bonne récupération à vous deux.Et encore BRAVO!….
Purée ça ne donne pas envie
Après Paris Brest , la SaintéLyon, le KOALA n’a peur de rien ! Une sacrée année 2018! Bravo Anne-So, Bravo Pierre !
Un grand bravo pour cet exploit! La lecture de ton récit, un brin humoristique, laisse entrevoir l’enfer! Belle leçon de courage et de témérité. Encore bravo!!
Bravo Anne-Sophie, tu l’as fait !!!
Bravo Pierre !
Quel courage et quel mental 😉